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Initiative populaire AVSplus - qui va payer ?

10% d’AVS en plus, 13 milliards à trouver chaque année, entre le déficit actuel et le coût de l’initiative. Il est légitime de se demander qui va payer. A l’image des autres initiatives de la gauche, le financement n’est jamais évoqué. C’est aux milieux économiques, politiques, à tout un chacun de se demander comment trouver le financement. C’est très simple, ce sera vous et moi, les actifs et les contribuables, les entreprises et les consommateurs, qui passerons à la caisse.

Au cours de cette campagne, les initiants ont avancé l’idée de financer cette augmentation par un prélèvement sur les cotisations salariales. Une charge supplémentaire pour nos entrepreneurs et une perte sèche pour tous les employés. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’une hausse des cotisations salariales impliquerait inévitablement une baisse de salaire à la fin du mois. Quand les initiants prônent une politique sociale, il ne faut pas oublier que celle-ci se fait au détriment d’une large partie de la population, les travailleurs, qui voient leurs charges augmenter chaque année (assurance-maladie, taxes, essence, etc.).

En période de difficultés économiques, une augmentation des prélèvements salariaux se traduirait inévitablement à l’intérieur des entreprises par une pression accrue sur les charges, par des marges encore plus faibles et surtout par la non-création voire la perte d’emplois. La pression se fera sur les emplois les moins qualifiés, dont on risque soit de délocaliser l’activité, soit d’automatiser au maximum les tâches. Pas très social, n’est-ce pas ? Et encore moins pour les jeunes et les personnes les moins formées ! On ne peut pas sacrifier la jeunesse pour augmenter les rentes de nos aînés ! D’autant plus, contrairement à ce que prétendent les initiants, ce ne sont pas les retraités qui sont le plus susceptibles de tomber dans la pauvreté, mais bien les célibataires et les jeunes familles (surtout dans le cas des ménages monoparentaux) ! On ne peut pas faire peser davantage ce poids sur leurs épaules !

Il faut être clair, nous n’avons pas affaire à un menu à la carte : on ne choisit pas entre la Réforme 2020 et l’initiative AVS. Si l’initiative est acceptée, nous devrons assumer et financer les deux projets, soit 5.5 milliards pour l’initiative et 14 milliards pour la réforme de la prévoyance ! Ce ne sera pas faisable !

En effet, du point de vue économique, les entreprises et les salariés devront faire face à une hausse de la TVA pour financer la réforme Prévoyance 2020 et une hausse des cotisations salariales pour AVS+. Nous deviendrions encore moins concurrentiels sur le marché ! Nos exportations diminueraient encore, tandis que le coût de la vie augmenterait à cause de la TVA, tout cela couplé à un appauvrissement de la classe moyenne à cause des cotisations plus hautes ! Ce serait une catastrophe pour la qualité de vie en Suisse !

Vous pouvez poster votre témoignage sur le site de campagne et partager les publications sur Facebook par exemple.  

Nous vous remercions d’avance pour votre soutien !